LES CENT MILLE DERNIERS QUART D'HEURE

LES CENT MILLE DERNIERS QUART D'HEURE

Spectacle créé le 03 novembre 2020 au Manège, Scène-nationale, Reims. Durée 1h

Mise en scène et performance Matthieu Barbin / Sara Forever
Collaboration et tavail des voix Dalila Khatir
Travail des textes Jonathan Drillet
Lumière Loren Palmer
Régie lumière et re-création François Boulet 
Son Vanessa Court
Costumes Cédrid Debeuf
Wig  Sébastien Poirier
Régie générale François Boulet
Collaboration artistique
Élise Ladoue
Administration de production Virginie Hammel

Production déléguée le petit bureau
Coproduction le Manège - scène national Reims, Centre Chorégraphique National d’Orléans, les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint Denis, Scène Nationale d’Orléans, le Ménagerie de Verre, le Centre National de la Danse de Pantin dans le cadre de prêts de studios.

Pourquoi certains tiennent « encore un petit peu» ?
Dans les Cent mille derniers quarts d’heure, Matthieu Barbin questionne le rapport du corps au travail et les métamorphoses qui en découlent. Un solo où la performance devient moteur pour soulever les ressorts d’un système et de ses paradoxes.Elle a été laitière, a travaillé chez Nanette devenue Elis Aquitaine, leader européen de l’ultra-propreté, aux draps puis aux serviettes éponges, elle aurait voulu être célèbre, elle a été carreleur et elle a fait des ménages aussi, elle a été oui on va dire mécanicien. Elle a bien travaillé, elle a plutôt pas mal réussi. Elle voulait de belles choses. Maintenant il va falloir s’arrêter, mais elle se demande si elle ne pourrait pas, tout de même, en faire un peu plus, histoire de.

Au fil de cette traversée le corps de Sara est traité comme un discours, nourris de témoignages rassemblés de sa mère qui parle d’elle et de sa famille, de réflexions qui activent sa mémoire et meuvent ce corps épais à travers le temps du travail puis du retrait, du corps inscrit socialement puis du corps qui s’efface, du corps actif puis du corps qui résiste, du corps qu’on a envie d’être ou qu’on aurait pu être.

Dans les cents mille derniers quarts d’heure, Sara embrasse différents corps, les siens et ceux de sa famille. Son corps est un ensemble de prises de paroles, qui interroge nos tentatives de fuite, nos chutes puis nos rêves, notre envie de ne pas ressembler à nos mères, à nos oncles, et à ce qui nous lie à eux quoi qu’on fasse.